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Publié le 7 juin 2022

[Portrait] Martina Freisa, Doctorante - Dpt MicroSystèmes et NanoBioFluidiques : "Ce que j’aime dans ma thèse, c’est tout d’abord, sa dimension noble but"

Peux-tu nous parler de ton parcours ?

J’ai obtenu ma licence en ingénierie physique à Politecnico di Torino, en Italie, où j’ai été initiée aux microtechnologies et à l’électronique. J’ai compris très tôt que j’étais intéressée par les technologies avec des possibles applications médicales. Je suis donc partie en Suisse pour faire un stage à Genève, où j’ai pu utiliser mes compétences en électronique pour la start-up MIKAJAKI, spécialisée dans le développement des plateformes automatisées de diagnostic ophtalmologique.

De retour en Italie, j’ai effectué mon Master à Politecnico di Torino en Nanotechnologies for ICTs, où j’ai commencé à étudier la microfabrication et surtout j’ai découvert pour la première fois le concept de lab-on-a-chip. Les lab-on-a-chips sont des dispositifs microfluidiques, pouvant effectuer de nombreuses analyses comme un vrai laboratoire médical, mais de façon automatisés et portables : génial !

Comment ton choix s’est-il porté sur le C2N pour ton Master et ta thèse et quelles ont été tes premières impressions ?

J’avais envie de travailler, pour mon projet final de master, sur un lab-on-a-chip, et pourquoi pas, à l’étranger. J’ai donc postulé pour une bourse ERASMUS afin d’avoir le double diplôme avec l’Université Paris Saclay, et je suis arrivée en France. Ici, j’ai suivi le parcours international du M2 Nanosciences dirigé par Arnaud Bournel et Pierre Seneor. Grâce à eux, j’ai eu l’opportunité de connaître le C2N. J’ai tout de suite été étonnée par sa salle blanche, l’une des plus grandes d’Europe.

J’ai eu l’opportunité de faire mon stage et mon projet de fin de Master au C2N, dans le Département Microsystèmes et Nanobiofluidique. Le sujet de mon stage, encadré par Pedro Losada et Jean Gamby, portait sur le développement d'une instrumentation électronique pour un biocapteur microfluidique à microARN, donc un lab-on-a-chip. J’ai poursuivi mon expérience au C2N dans le cadre d’un doctorat, sur un sujet similaire me permettant ainsi de travailler sur la microfluidique. Je ne pouvais pas manquer cette occasion !

J’ai ainsi débuté ma thèse en octobre 2020 sous la direction de Jean Gamby et Isabelle Le Potier. Mes travaux de thèse portent sur le développement d’un dispositif microfluidique qui couple une mesure électrochimique avec une mesure thermique pour faire de la détection du microARN.
Les microARNs sont des biomarqueurs circulants dans le sang. Leur détection est importante pour diagnostiquer en amont la présence des tumeurs, des infections bactériennes ou de maladies cardio-vasculaires.

    (crédits C2N)

Ce que j’aime dans ma thèse, c’est tout d’abord, sa dimension noble but ainsi que sa multidisciplinarité. Il faut penser au design du lab-on-a-chip, fabriquer le dispositif en salle blanche et faire les expériences biologiques. J’ai donc appris toutes les étapes de fabrication que j’avais également beaucoup étudiées pendant mon master, et au final j’ai réalisé mon premier dispositif ! Il s’agit d’une puce microfluidique avec un capteur thermique et une cellule électrochimique, pour sélectionner et détecter la séquence du microARN sous observation.

Cette année, tu t’es investie également dans un événement majeur du C2N. Tu peux nous en dire davantage ?

Cette année au C2N, j’ai porté et organisé, avec Amanda Trépagny (service communication du C2N) les Journées d'accueil des nouveaux entrant.e.s du C2N. Une belle occasion de faire connaissance avec d’autres doctorant.e.s et des membres du laboratoire, que jusqu’à maintenant je n’avais pu croiser, en raison des restrictions du Covid.